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[COVID-19] Le Maire s’adresse aux Quévenois

Actualité
Publié le 1 avril 2020

Communiqué de presse 31 mars 2020 – Mairie de Quéven

« Notre devoir est de protéger la population »

En accord avec la Sous-Préfecture du Morbihan, la ville de Quéven a déclenché son Plan Communal de Sauvegarde (PCS) jeudi dernier. Ce dispositif permet de formaliser les actions mises en place par la Mairie depuis le début du confinement et de les ajuster en fonction de l’évolution de la situation. Le point de la situation avec Marc Boutruche, maire de Quéven.

Pourquoi avoir déclenché le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) à Quéven ?
Le PCS est un outil qui permet l’analyse des risques et des enjeux en cas de crise et la mise en place du dispositif adéquat à mettre en œuvre par la commune et ses services pour répondre au mieux à la situation. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter spécialement à Quéven à cause de cette démarche. Dès le 17 mars, nous avons adapté les missions des services municipaux. Avec le PCS, nous formalisons juste la gestion de la situation. Cette crise sanitaire s’inscrivant dans la durée, cela nous permet de mettre en place des indicateurs afin d’ajuster au mieux nos actions.

Quelles actions la Mairie a-t-elle mises en place ?
Dès le début du confinement, nous avons demandé au personnel municipal de rester chez lui et de se mettre en place en télétravail quand cela était possible. Certains agents sont sur le terrain : c’est le cas notamment des aides à domicile qui font un travail admirable pour accompagner les personnes âgées, de quelques agents qui assurent l’accueil dans les écoles pour les enfants de personnel soignant (3 élèves regroupés à l’école Anatole France et 5 à l’école privée Saint Joseph), la réalisation des repas à la cuisine centrale pour ces enfants et pour les séniors de la Résidence de Kerlaran (avec portage de leur repas à domicile), la police municipale qui appuie le travail des forces de l’ordre pour faire respecter les consignes du confinement… La mairie fournit le matériel de protection nécessaire au personnel en contact avec des publics à risques.

Quelle stratégie avez-vous adoptée pour les personnes âgées ?
Avec l’appui du personnel administratif, le CCAS a contacté par téléphone plus de 300 Quévenois âgés de plus de 70 ans, afin de prendre de leurs nouvelles et de leur proposer deux services : un service de livraison de courses et une écoute téléphonique. A ce jour, une quinzaine de personnes a indiqué avoir besoin d’aide surtout pour l’approvisionnement, y compris en médicaments. Si vous êtes concernés ou si vous connaissez des personnes âgées, fragiles ou isolées, il faut prendre contact avec le CCAS en téléphonant au 02 97 80 14 18.

Et avec l’Ehpad de Quéven ?
Nous sommes en contact régulier avec la direction. La structure est fermée au public depuis le début de la crise. Les résidents sont confinés chacun dans leur chambre. Le personnel est équipé en masques et gel. A ce jour, aucun résident n’a contracté le virus fort heureusement.
Les professionnels de santé de Quéven vous ont-ils sollicité pour du matériel de protection ?
Nous essayons de leur fournir tout ce dont ils ont besoin. Avec la mairie de Gestel, nous avons apporté conjointement notre soutien aux professionnels de santé des deux communes qui souhaitaient s’organiser en réseau. Nous avons mis à la disposition des infirmiers libéraux un local, un véhicule, un téléphone et une aide logistique pour affronter cette crise sanitaire. Nous sommes en lien avec les médecins pour les inviter à rejoindre ce réseau. Je tiens aussi à remercier les entreprises quévenoises ou locales, qui ont fait preuve d’une belle solidarité en nous offrant du gel hydroalcoolique, des blouses, des lunettes, des surchaussures, des gants…

Les marchés sont suspendus depuis la semaine dernière. Pourquoi ?
Les marchés sont interdits par arrêté préfectoral sauf dérogation, avec pour motivation une réelle obligation d’approvisionnements en produits de première nécessité et une certitude de mesures de protection suffisantes. Les marchés ne doivent pas constituer une opportunité de sorties. Le confinement prime sur les habitudes individuelles. Le pic de l’épidémie devant arriver dans les jours à venir, notre devoir est de protéger la population.
Notre ville dispose d’une grande et d’une moyenne surface alimentaire, et aussi de petits commerces de première nécessité qui restent ouverts afin que chacun puisse s’organiser pour faire ses courses avec bon sens : en privilégiant la semaine pour laisser la priorité le samedi aux personnes qui travaillent du lundi au vendredi, en laissant le créneau réservé aux personnes âgées et fragiles de 8h30 à 9h au magasin Leclerc, en allant seul faire ses courses et en prévoyant sa liste de produits de sorte à ne pas à avoir y retourner tous les 2 jours !

Les Quévenois ne seraient ils pas disciplinés ?
Si dans la grande majorité ! Mais nous avons dû rappeler plusieurs fois par exemple qu’il était hors de question de traverser la ville pour aller se promener dans le parc de Kerzec. Nous avons mis en place une signalétique claire sur site. Nous déplorons aussi des dépôts sauvages à plusieurs endroits. Nous patrouillons dans la ville pour surveiller ces agissements et nous n’hésiterons pas à verbaliser si nécessaire. Les déchèteries étant fermées, chacun doit faire preuve de civisme et de solidarité en gardant ses déchets végétaux chez lui jusqu’à la fin du confinement.

Quels messages souhaitez vous faire passer aux habitants ?
Tout d’abord, j’insiste sur le respect des règles du confinement. On ne le répètera jamais assez : « Sauvez des vies en restant chez vous ». Et puis, je souhaite leur adresser un message positif : cette période inédite va nous obliger à nous poser certaines questions, elle va redistribuer les cartes dans nos organisations individuelles et collectives. L’indispensable solidarité intergénérationnelle, la nécessité d’un système de santé solide, notre créativité pour travailler autrement, un questionnement sur nos modes de production et de consommation… Nous positionner peut-être différemment sur ces questions nous permettra de rebondir positivement.